Avec la hausse des besoins et le manque de bénévoles, l’engagement collaborateur devient un atout pour les associations.
Les Restos du Cœur ont lancé leur 41ᵉ campagne avec un constat clair : l’association manque de bénévoles.
En Occitanie, 13 associations départementales accompagnent 122 000 personnes et distribuent 16,2 millions de repas par an.
Pour faire fonctionner ce dispositif, plus de 7 600 bénévoles réguliers sont mobilisés. Mais la rotation est élevée : la durée moyenne d’engagement dépasse rarement trois ans. Face à cette situation, les Restos multiplient les initiatives pour attirer de nouveaux profils : ouverture de créneaux en soirée, mobilisation renforcée à Toulouse et actions ciblées pour toucher les étudiants et les actifs. Le centre de Toulouse Grande-Bretagne en est un exemple concret, avec un créneau 18h–20h qui attire désormais davantage de jeunes bénévoles.
Mais un autre levier se révèle décisif : l’engagement des entreprises.
Le Cœur des Entreprises joue un rôle essentiel pour orienter des salariés vers le bénévolat, notamment via les “jours solidaires” mis en place dans de nombreuses organisations. En testant l’engagement lors d’une mission solidaire proposée par leur entreprise, certains collaborateur·rices basculent ensuite vers un bénévolat durable auprès des Restos du Cœur.
À travers ses actions, son réseau et sa capacité à sensibiliser des publics éloignés du bénévolat traditionnel, le Cœur des Entreprises devient ainsi un accélérateur de mobilisation. Sa contribution n’est pas ponctuelle : elle permet aux Restos de toucher de nouveaux profils, souvent sous-représentés dans le bénévolat local (jeunes actifs, salarié·es, talents en reconversion).
Alors que les besoins augmentent, l’association compte sur la solidarité citoyenne, mais aussi sur les acteurs économiques pour renouveler et dynamiser ses équipes. Le bénévolat en entreprise devient ici un véritable pont entre engagement professionnel et engagement social, au service d’une cause toujours plus urgente.
Le monde de l’entreprise devient également un levier majeur. Grâce aux « jours solidaires », de plus en plus de salariés découvrent l’engagement associatif via leur employeur. Cécile Paty, Responsable Communication du fonds de dotation Le Cœur des Entreprises, confirme cette dynamique : certaines personnes font leurs premiers pas lors d’une mission solidaire proposée par leur entreprise et poursuivent ensuite un bénévolat durable avec les Restos. Un cercle vertueux qui renforce le lien entre engagement citoyen et engagement collaborateur.
Face à une précarité grandissante et à une demande d’aide en hausse, les Restos du Cœur poursuivent leurs efforts pour recruter des bénévoles, en s’appuyant sur des dispositifs plus flexibles et sur la mobilisation des entreprises du territoire.